L’hybridation dans l’enseignement supérieur : vers une nouvelle culture de l’évaluation ?
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Résumé
Les technologies de l'information et de la communication (TIC), le numérique selon leur dernière appellation, interpellent profondément les systèmes éducatifs et ce à différents niveaux. La massification, l'internationalisation, la mise à disposition de ressources et de cours en ligne sont des facteurs qui conduisent inexorablement à une mutation profonde de ces systèmes. Dernièrement et en quelques années, les MOOC (Massive Open Online Courses), les PLE (Personal Learning Environment), les flipped Classrooms (les classes inversées)... questionnent les rapports aux savoirs (les savoirs sont partout, tout le temps accessibles et ce gratuitement), les rôles des acteurs (apprenants, enseignants, institutions), les méthodes et aussi l’évaluation...
Ainsi, l'espace-temps même du campus, la formation des enseignants (mais où est donc le numérique ?), l'interpénétration des lieux de formation et des lieux professionnels (LearningLabs, FabLabs...), les évaluations formative et certificative devenues badges au sein de portfolios numériques, l'évaluation par les pairs dans une intelligence collective toujours à construire... sont autant de coups de butoir sur des citadelles du savoir plus enclines à l'innovation de maintien qu'à la (pourtant nécessaire) innovation disruptive.
Loin des polarisations extrêmes entre conservatisme et évangélisme numérique, nous tenterons de définir des tierces places, des lieux acceptables et fertiles en développement professionnel, en apprentissage toute la vie durant, en validation de compétences en contextes. En particulier, les dispositifs hybrides sont des chemins porteurs qui devraient permettre aux enseignants et aux étudiants de découvrir de nouveaux modes de l'enseigner et de l'apprendre marqués par une évaluation multi-critériée, multi-acteurs et multi-disciplinaire.
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