La coévaluation comme facteur de développement des compétences non techniques

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Fady Calargé
Mathilda Wehbé

Résumé

Dans un environnement universitaire libanais caractérisé par une perpétuelle mutation pour s’adapter aux exigences de la profession, notre recherche examine l’effet de la coévaluation sur le développement des compétences non techniques (CNT) chez les étudiant·e·s de deuxième année de la Faculté de Médecine Dentaire de l’Université Libanaise. L’objectif de cette recherche-action est de tester l’effet de l’intégration de l’autoévaluation et de la coévaluation dans un cours de français professionnel. Ce faisant, cette étude questionne l’hypothèse selon laquelle la coévaluation peut favoriser l’apprentissage des étudiant·e·s et les engager dans le processus d’évaluation et, ainsi, permet aux futur·e·s professionnel·le·s de la dentisterie de découvrir d’autres formes d’évaluation développant davantage de CNT que l’évaluation magistrale. En amont du travail, une conception d’une grille de coévaluation a été faite auprès d’un groupe homogène de trente étudiant·e·s, suivie d’une enquête par un questionnaire évaluatif. Les résultats montrent que notre échantillon considère l’évaluation magistrale comme étiquetante, tandis qu’il décrit l’autoévaluation et la coévaluation comme des moyens de promouvoir l’autonomie et la prise de conscience. Néanmoins, les données montrent l’absence de préférence nette pour un format d’évaluation sur un autre, ce qui suggère que les étudiant·e·s utilisent tactiquement ces dispositifs pour maximiser leurs performances. Dans l’ensemble, ces résultats confirment l’importance de l’approche pluraliste de l’évaluation centrée sur la rétroaction, la régulation et la construction des connaissances qui soutiendrait efficacement le développement de CNT dans un environnement universitaire.

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