Impact du confinement strict de 2020 sur la maitrise des prérequis évalués à l entrée de l université

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Xavier Massart
Fanny Boraita
Hélène Laurent
Sophie Pondeville
Marc Romainville

Résumé

 


La crise sanitaire engendrée par la Covid-19 a eu des répercussions importantes sur l’ensemble de la société et notamment sur l’enseignement qui, du jour au lendemain, a dû se réinventer (Baudoin et al., 2020a et 2020b ; Messaoui et al., 2021). Lors du premier confinement, le public le plus touché, en Belgique francophone, a été celui des élèves de l’enseignement obligatoire (primaire et secondaire). Ces derniers se sont retrouvés à domicile durant plusieurs semaines sans possibilité pour les enseignants d’assurer aisément une continuité des apprentissages, et le type de suivi des élèves à distance a été laissé, en partie, à l’appréciation des établissements. Le présent article cherche à analyser dans quelle mesure l’absence d’enseignement et d’évaluation en présentiel durant plusieurs semaines a eu un impact sur le niveau de maitrise des prérequis des étudiants entrant à l’université en septembre 2020. L’analyse des résultats obtenus aux Passeports pour le Bac à l’Université de Namur (évaluations formatives portant sur les prérequis attendus à l’entrée des études universitaires) montre que plusieurs prérequis sont moins bien maitrisés par les primo-étudiants lors de cette première rentrée académique d’une génération « Covid » par rapport aux années précédentes. Par ailleurs, il semble que l’effet mesuré dans cette étude puisse être sous-estimé. Les résultats présentés invitent à être attentif à la probabilité de lacunes plus importantes parmi les étudiants entrant à l’université.

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