Une mata-analyse des degrés de certitude exprimés en mots

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Dieudonné Leclercq

Résumé

Demander aux étudiants d’accompagner chacune de leurs réponses à un test par un degré de certitude est une pratique encore assez rare. La majorité des enseignants qui la découvrent utilisent spontanément une échelle verbale. L’hypothèse de l’auteur est que cela revient à introduire, dès le départ, une énorme erreur aléatoire de mesure car il existe de grandes variations interindividuelles dans l’interprétation (la traduction) en pourcentage des mots de l’échelle verbale, comme l’a montré Leclercq (2016) par deux expériences, l’une hors contexte et l’autre en contexte. Une grande convergence entre ces deux études apparaît quant à l’épaisseur du brouillard communicationnel introduit par des mots pour exprimer des valeurs qui pourraient / devraient l’être en pourcentage (de 0% à 100%). Les marges de variation (MV) des « traductions » de mots (tels que « peu sûr », « sûr », « très sûr », etc.) en % ont une valeur modale de 40% et les écarts-types, une valeur comprise entre 10% et 15%. L’hypothèse de l’auteur est donc confortée par ces deux expériences, mais qu’en est-il dans la littérature ? Dans une première partie du présent article, une révision de la littérature « à charge », appelée mata-analyse, accumule des données allant dans le sens de l’hypothèse. Dans une deuxième partie, sont mises en évidence les valeurs numériques les plus fréquemment utilisées par les répondants dans différentes recherches de traduction mots – pourcentages, ainsi que les valeurs qui seraient optimales non seulement en termes de préférences des répondants, mais surtout en termes de la précision (ou granularité) maximale qui reste fiable (ou « fidèle » en termes de répétabilité dans un court intervalle de temps).

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