Le savoir-évaluer des enseignants formés à l’étranger face aux exigences de l’approche démocratisante de la réussite au Québec une adhésion négociée entre renoncement à des cadrages de l’évaluation maîtrisés et ouverture à des repères d’évaluation peu maîtrisés

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Serigne Ben Moustapha Diédhiou
Dan Thanh Duong Thi
Arianne Robichaud
Madieng Khary Dieng Diouf

Résumé

La présente contribution s’inscrit dans notre programmation de recherche sur le transfert interculturel du savoir-évaluer des enseignants formés à l’étranger (EFE), au Québec. Empruntant à la sociologie interactionniste un modèle de reconnaissance de la qualité de « membre », nous avons étudié la reconstruction du savoir-évaluer et de l’identité au travail (Sainsaulieu, 1977) à partir d’entretiens individuels à orientation biographique (Eb), combinés à une série d’entretiens collectifs de coanalyse (Ec) avec six EFE qui s’intègrent dans les écoles au Québec. Considérant les interactions sociales avec leurs partenaires de travail comme des terrains d’investigation, à la fois réflexifs et, sans doute, originaux pour l’apprentissage des conventions partagées concernant l’évaluation, nos résultats mettent en relief des compromis au cœur des processus d’adhésion des EFE à l’approche démocratisante de la réussite. L’analyse fine de ces compromis montre que l’acquisition par les EFE d’une qualité de « membre » de leur écologie professionnelle est façonnée par des renoncements à des repères connus et maîtrisés de l’évaluation pour embrasser dans un élan d’ouverture et de développement professionnel une perspective compréhensive de l’évaluation.

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